jeudi 18 juin 2020

humanisme et autorité: le couple maudit.


Humanisme et autorité : le couple maudit.
Par Christian FREMAUX avocat honoraire .
Je mets de côté les règlements de compte à balles réelles dans des quartiers de nos villes sur fond de trafics de tous genres qui témoignent que des élus locaux malgré leurs efforts ne sont plus maîtres sur des parties de leurs territoires souvent perdus comme l’a décrit depuis 2002 M.Bensoussan puis d’autres . L’Etat a du mal à faire respecter la loi et ne peut intervenir qu’avec précautions sinon il est accusé- par les coupables ! et parfois aussi étrangement par les victimes- de mettre de l’huile sur le feu ou d’être trop répressif, ou comme les carabiniers d’envoyer ses troupes trop tard.  Je ne sais quel politique aura le courage et le bon sens d’édicter des règles strictes votées par le parlement et de les faire observer pour que la paix publique règne, que les délinquants soient punis, et que personne n’y trouve à redire, surtout la majorité silencieuse des citoyens. L’ordre républicain n’est pas l’autoritarisme. Il ne conduit pas d’office à une démocrature. Les droits de l’homme d’ailleurs à géométrie variable ne sont pas la religion officielle dans un pays laïc même s’ils sont fondamentaux. Nous avons besoin de sécurité publique comme de défense nationale pour exercer pleinement nos libertés individuelles comme publiques et ce n’est pas en criant aux mesures liberticides dès que l’on essaie de décider de protections collectives quitte à réduire provisoirement nos grands principes au nom de la lutte contre toutes les menaces qu’elles soient terroristes ou sanitaires, que l’on va arriver à éviter les violences qui prennent désormais des dimensions qui font peur. Il faut savoir ce que l’on veut et s’en donner les moyens. Chacun a compris qu’il y avait un combat de civilisation pour nous faire renoncer à ce qui constitue la nation ; que chaque individu pense n’avoir que des droits et des créances sur la société et gomme le mot devoir ; et que l’intérêt général serait au service des intérêts particuliers matériels comme spirituels. C’est comme cela qu’on va échouer collectivement si on ne se reprend pas, si on ne lutte pas contre tous ceux et celles qui veulent condamner notre pays en lui demandant d’expier ses prétendues fautes du passé qui nourriraient le présent par tradition ! et en introduisant dans le pacte républicain les germes du séparatisme. Sans pour autant nier les inégalités et discriminations qu’il faut absolument corriger.
Au secours Général de Gaulle dont on fête les 80 ans de l’appel du 18 juin ,  ils sont devenus fous.   
On assiste à des phénomènes de violences pour tout motif comme celui de dénoncer un prétendu racisme institutionnel  en voulant imiter ce qui se passe aux Etats Unis  ce qui  n’est ni notre culture ni notre organisation de l’Etat en accusant  notamment  les forces de l’ordre ; en s’indignant qu’une «  gentille » infirmière soignante applaudie tous les soirs,  d’une cinquantaine d’années jetant des pierres et proférant des insultes- ce qu’elle a reconnu en disant qu’elle avait pété les plombs-- soit interpellée fermement  par  des policiers et on plaide le pot de terre contre le pot de fer et que la dame de 1,55 m. avait besoin de ventoline : mais elle ne manquait pas d’air quand elle était déchainée contre les forces de l’ordre ! La justice tranchera. Laissons- la faire et écartons l’émotion qui ne veut pas dire raison. On ne peut tout accepter :  à force de vouloir mettre un genou à terre on va finir à plat ventre et se faire marcher sur la tête.
Je n’entrerai pas dans le débat binaire qui veut qu’il n’y ait que des victimes parmi les manifestants forcément pacifistes de bonne foi et pas manipulés par des extrémistes et des délinquants qui n’attendent que cela (en pillant au passage) .Selon la doxa contemporaine, si la personne interpellée a commis une infraction il faut ne pas en tenir compte, et s’attarder uniquement  sur  la fin de ce que l’on voit - puisque tout est désormais filmé- et conclure que les violences policières sont  avérées et récurrentes. Voudrait-on que les policiers et gendarmes qui ont heureusement des tenues de protection, interviennent en chemise bleue avec képi et gants blancs, sans arme ne serait- ce que de défense, et que le discernement et la proportionnalité qui leur sont imposés soient de bonnes paroles d’apaisement et de compréhension. On nage dans l’utopie, et l’hypocrisie car pour qu’il y ait du calme il faut être deux et que les « gentils » manifestants y mettent du leur ! Cela me rappelle la parole d’Alphonse Karr : « je suis contre la peine de mort mais que MM.les assassins commencent les premiers ».    
C’est reparti ou plutôt cela continue, le débat entre bons sentiments ou humanisme, et autorité prise dans le sens d’inhumanité et de force.  Les associations, les défenseurs des droits dits désormais humains naturellement orientés car on est loin des principes de 1789 enfin tous ceux qui ont une conscience prétendument plus développée que celle des autres et font de l’être humain la priorité quelques soient les circonstances, les lieux et la loi, sont farouchement contre ce qui est contraignant, et sont prêts à en découdre ! La liberté justifie -t- elle les débordements ? L’autorité est par essence un gros mot selon eux, et ils n’en acceptent pas même l’esquisse ni dans les familles, ni dans l’entreprise, ni dans la société. Ils se prétendent des manifestants pacifiques, mais ils ont besoin des forces de l’ordre pour assurer leur tranquillité braillarde et pour pouvoir… en découdre à la fin des défilés. Pas eux bien sûr quoique ? mais des casseurs dont ils prétendent ignorer tout en leur faisant un brin de conduite : car si on peut agresser en groupe un policier ou un gendarme en quasi impunité tant mieux profitons de l’occasion et si on peut jeter une pierre ou donner vite fait des coups de pied sur un fonctionnaire à terre, on ne se prive pas. L’humanisme n’exclut pas les petites vengeances physiques !
Mais ne pourrait-on pas aborder les sujets qui fâchent d’une autre manière, qui ne soit pas conflictuelle comme si le ciel allait nous tomber sur la tête. A force d’entendre que le fascisme ne passera pas, qu’il y a un racisme d’Etat, que quasiment l’homme est un porc pour tout, ce qui est faux ou pour le moins excessif, qu’il ne faut rien ni personne discriminer ce qui est exact, et que seuls les rapports de force comptent surtout quand ils émanent d’un infime minorité, on se lasse, on se fatigue et on se demande pourquoi il faut s’incliner tout le temps en vertu de la bien -pensance, pourquoi la majorité silencieuse ne fait pas la loi, pourquoi on se sent toujours coupable de quelque chose, pourquoi il faut se repentir et réécrire l’histoire quand la fin ne convient pas (comme Carmen qui désormais tue son harceleur) .Pourquoi l’excuse pour tout et rien est-elle devenue la norme, et pourquoi il y a une police de la pensée avec des ayatollahs vigilants qui guettent ce qui ne leur convient pas et clouent au pilori médiatique ceux qui ne pensent pas comme eux. Georges Orwell est dépassé. Halte au feu.
Est-ce un oxymore quand on parle d’une autorité humaniste, celle qui concilie les droits et les devoirs, qui fait respecter les règles et la loi, qui sanctionne les infractions et qui comprend les pauvres, les exclus, les faibles, les persécutés divers, les malheureux en général. « Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur,  c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » déclarait  jean- baptiste Lacordaire religieux dominicain (1802-1861).
Peut-on imaginer de laisser les choses en l’état et ne pas avoir une politique migratoire jugée « inhumaine » par certains dont des députés de La République en marche ? Est-il humain d’accueillir tous les migrants, qu’ils soient réfugiés stricto sensu, ou pour des raisons économiques, climatiques ou culturelles voire religieuses pour les laisser dans une impasse et finalement les renvoyer chez le voisin ou d’où ils viennent ? Les habitants des territoires concernés, comme à Calais, Ouistreham, ou Vintimille et la Savoie désormais n’ont-ils pas le droit, comme tous les citoyens français de vivre dans la paix, sans avoir peur à tort ou à raison, sans subir des exactions avérées certes commises par des voyous en petit nombre mais qui sont.
 La république à vocation universelle ne doit-elle pas protéger ses citoyens et encourager ceux qui ont des missions essentielles ?  Ainsi les forces de l’ordre qui font un travail ingrat, qui sont accusées sans preuve - des fake news ?- des pires maux, les pompiers et les services de santé qui font le maximum, tandis que les collectivités locales sur place y vont de leur budget et de la critique de leurs administrés.
Les bons sentiments sont- ils un humanisme ? L’humanisme est une philosophie du 16ème siècle, de la Renaissance qui place l’homme et les valeurs humaines au- dessus de toutes les autres valeurs. Il vise à l’épanouissement de l’homme par la culture d’origine grecque et latine, par l’éducation. Son équivalent est l’altruisme, l’amour des hommes (et des femmes, parité oblige).
L’humanisme n’empêche pas le regard critique, puisqu’il est fondé sur la réflexion, sur le doute qui s’oppose aux dogmes, aux certitudes, aux postulats. Il est en recherche permanente de l’équilibre entre le bien et le mal (qui existe hélas) et sur la connaissance de l’homme pour l’améliorer donc en faire profiter l’humanité. L’humanisme n’est pas un laxisme : au contraire pour que les valeurs humaines triomphent sur  d’autres valeurs qui clivent, séparent, accablent ou conduisent au mal (exemple le terrorisme qui s’appuie principalement sur une religion donc un dogme dans lequel l’homme ou la femme se soumettent volontairement ), il faut un cadre , et non pas un état de nature sauvage ou chacun fait ce qu’il lui plait .Une démocratie est l’organisation des rapports humains, avec une autorité légitimée par des élections libres et une justice indépendante. Est-il normal de céder à toutes les minorités qui obéissent parfois à des motifs idéologiques ou politiques qui n’ont rien à voir avec l’idéal qu’ils prétendent défendre, ou qui vomissent notre société démocratique capitaliste, libérale et redistributive, dont ils profitent et qui leur laisse la liberté d’expression ?
L’humanisme c’est aussi d’admettre que l’on n’a pas toujours raison et de penser que l’autre est aussi respectable. L’humanisme c’est la volonté de régler les problèmes par la raison et non par le canon ; par la conviction et non l’imposition ; et de considérer que les droits personnels sont en miroir avec les devoirs collectifs . On ne fait pas de bonne littérature avec de bons sentiments » disait André Gide. Victor Hugo pensait que tout dépend du talent de l’écrivain et je crois qu’il avait raison. Prenons un exemple d’il y a quelques mois quand on a manifesté l’intention de republier les ouvrages de Louis-Ferdinand Céline : on peut faire de la bonne ou originale littérature tout en étant clairement ignoble sur le fond. On a battu en retraite et renoncé en fonction des cris d’orfraie entendus. L’opinion publique est impitoyable, voire autoritaire. Ce n’est pas en déboulonnant les statues ou en effaçant ce qui a existé que l’on progresse. Le présent a besoin des exemples du passé pour ne pas les répéter s’ils étaient mauvais.
Mais l’humanisme ne se divise pas et il ne s’agit évidemment pas de poursuivre des politiques publiques sur de mauvais sentiments. Je n’imagine pas un seul homme politique et une femme encore moins, annoncer cyniquement qu’il allait prendre une loi liberticide ou discriminatoire ou revancharde ou protectrice des français de souche on non (autre polémique), pour que nos valeurs dites universelles mais réputées à tort franchouillardes s’appliquent qu’entre certains, « blancs privilégiés » , qui seuls profitent des avantages et que tout ce qui n’est pas citoyen « classique » de la république soit exclu. On a les gouvernements que l’on mérite mais jusqu’à ce jour ils sont responsables et humains, que l’on ait voté pour eux ou non. 
Cela n’empêche pas d’avoir du bon sens chose du monde la mieux partagée disait Descartes et de l’autorité. Au contraire c’est une obligation. 
L’autorité est le pouvoir de commander, d’être obéi. Elle implique les notions de légitimité, et de commandement. Elle ne se confond ni avec l’autoritarisme ni avec la répression. On ne discute pas de l’autorité de la chose jugée par la justice, ni de l’autorité parentale par exemple. Ou de l’autorité naturelle de telle personnalité ou quidam. C’est une valeur conférée qui concerne surtout l’Etat. C’est son caractère nécessaire à la structure de toute organisation qui la rend légitime.  Et qui permet de l’opposer erga omnes. L’autorité se confond avec les pouvoirs publics.  Platon a beaucoup disserté sur l’autorité et Max Weber a parlé de l’autorité charismatique. Chaque citoyen a sa compréhension de l’autorité et de son contenu. Il la souhaite plutôt ouverte à son égard quand cela l’arrange, et ferme pour les autres sur des sujets qui lui tiennent à cœur. Chacun vit avec ses contradictions.  Les buts de l’autorité sont la sauvegarde du groupe et la conduite de celui-ci vers des objectifs collectifs consentis.
L’évacuation de la ZAD de notre- dame- des landes des éléments les plus radicalisés (qui sont-ils ?) quelle que soit la décision sur le fond a été un test pour l’autorité de l’Etat en nette perte de vitesse ces dernières années. Souvenons- nous du feuilleton Léonarda avec le président Hollande et désormais celui qui commence avec la famille Adama Traoré. Sans compter la colère des surveillants de prison qui se font agresser par des détenus, comme les attaques contre les forces de l’ordre, ou les médecins et pompiers dans des territoires pas perdus pour le business lié à la drogue ; ou encore les insultes voire violences commises à l’intérieur des tribunaux contre les magistrats comme l’a dénoncé Mme la Procureure du TGI de Nanterre, il y a quelques mois. Tout ceci  témoigne que désormais tout est possible et que certains estiment  qu’ils ont droit à l’impunité au nom de prétextes fumeux qui vont de la misère sexuelle ou sociale, au manque de travail ou de revenus, ou parce qu’ils s’ennuient ( des intellectuels  sérieux ont justifié l’incendie des véhicules en disant que c’était surtout ludique-sic-), et enfin parce que les barres d’immeubles invivables inciteraient à la violence  et que dans ces quartiers la moindre arrestation ou un contrôle d’identité ou de ce qui fut le confinement tourne au drame et à l’accusation contre la police qui soit provoque par son uniforme soit est raciste et violente. Basta comme on dit chez certains de nos amis corses qui s’y connaissent un peu en la matière.  Et les motifs exonératoires ne sont pas exhaustifs.
Mais l’autorité est surtout remise en cause par ceux qui prétendent détenir la vérité, qui savent ce qui est bon et bien, qui nient la société telle qu’elle existe et qui ne leur convient pas, qui ont beaucoup beaucoup discuté…  entre eux , sans admettre d’autres contradicteurs (rappelons- nous de «  nuit debout ») , qui croient incarner le peuple sans avoir été élus- c’est ringard- ou avoir le moindre mandat -pourquoi rendre des comptes ?-ni naturellement une quelconque légitimité : ils ne représentent qu’eux, ce qui est court pour exiger quoique ce soit. Mais on les entend : ils haïssent les médias qui diffuseraient des fausses nouvelles ou informations et les télévisions qui abêtissent les citoyens selon eux, mais ils savent s’en servir et faire passer leur message : nous résistons -résiste chantait France Gall- à l’oppression, à la finance, aux ordres et à une société inhumaine, disent-ils. Nous avons des droits naturels, comme ceux de s’approprier des terres puisque le sol n’appartient à personne merci pour les propriétaires, et de manifester ce que personne ne leur conteste. En exigeant de recevoir ce qu’ils demandent. On adresse des ultimatum à l’Etat.  
Le journal le parisien avait titré : « enquête sur la génération j’ai le droit ». Il aurait pu ajouter que des parents et des adultes avaient la même conception de la société.
Quand on a que des droits, on ne tolère plus l’autorité et on pense que tout ce qui est contraire à ce que l’on pense est forcément injuste et inhumain. Le «  je » l’emporte sur le « nous » (Le président Macron vient de le rappeler) comme le masculin l’emporte sur le féminin en  grammaire, mais plus pour longtemps semble-t-il , les féministes s’activent . L’écriture inclusive veut s’imposer ce qui est une bonne nouvelle pour personne.

Et s’il n’y avait plus d’autorité(s) comme on a bien interdit la fessée par amendement du parlement du 22 décembre 2016 que se passerait -il ?  Chacun peut imaginer ce qu’il en serait de la vie en société. L’humanisme n’est pas incompatible avec les principes de responsabilité et réalité.  Un gouvernement doit faire des choix en raison des besoins internes  et notamment pour le logement (plus ou moins de social, faut- il pénaliser les propriétaires privés); la sécurité (la lutte contre le terrorisme justifie-t-elle une législation rigoureuse tout en protégeant les libertés publiques et individuelles ?) ; la justice  (le procureur doit- il être soumis à l’exécutif ou être totalement indépendant, ou à quoi sert la prison ?) ; les impôts doivent-ils être payés par tous selon leurs capacités contributives pour avoir un lien avec le service public ?; comment intégrer les jeunes sur le marché du travail et ne pas pénaliser les retraités -dont je suis- qui ont payé impôts et taxes toute leur vie et qui ne sont pas des privilégiés, puisque en plus ils aident enfants et petits -enfants ?Comment sortir de la crise sanitaire  dont personne n’est responsable avec le moins de dégâts sociaux possibles ?Comment basculer vers une société verdie mais aussi efficace (avant la crise) pour créer des richesses,  redistribuer et être plus solidaire ? .... Tous les sujets doivent être traités avec un souci de résultats et de dimension humaine mais il faut un encadrement solide et participatif (des institutions) et des règles à respecter (y compris pour ceux qui représentent l’Etat)  .Humanisme et autorité sont donc compatibles, sachant qu’il y aura toujours des mécontents et des moins gagnants que d’autres. Ne peut- on baisser d’un ton, essayer d’abord de faire prévaloir la raison et ne pas voir dans un contradicteur un horrible raciste, un macho ou un ultra- conservateur, même plus un adversaire mais un ennemi.  Comme si le progrès ne résultait que de ce qui est minoritaire, ou d’arguments qui partent du cœur et ne sont ni objectifs ni vérifiés ni applicables au quotidien.  
L’Etat qui dirige à ce jour 67,2 millions de citoyens et essaie d’intégrer ceux qui appellent au secours doit trouver l’équilibre entre l’autorité sans qui rien ne peut se faire et le respect de la vie et des libertés c’est-à-dire les valeurs humanistes ou républicaines les deux se confondant. N’oublions pas que l’Etat c’est nous dans notre diversité certes mais surtout dans l’union nationale et dans l’acceptation volontaire de servitudes.  C’est la grandeur de sa mission mais aussi de chaque citoyen qui participe à la réussite collective.




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