Voter en 2019 pour l’Europe oui, mais
pas pour des « hologrammistes ».
Par Christian FREMAUX avocat honoraire et élu local.
Avertissement. Je n’ai pas écrit en avril et
mai car il y a eu trop de week-end, de jours fériés, de ponts et viaducs et
cela incite à la paresse. N’est- ce pas les patrons ? Certains se
réjouiront de ma carence, merci beaucoup. En fait je n’avais rien à dire, je
n’avais pas de vraies idées et il y a trop de sujets ou de commentaires à faire
sur ce qui se passe et disparait aussitôt l’information chassant la nouvelle,
entre les faits divers ou la réalité atroce des guerres, de l’escalade
nucléaire, les meurtres ou assassinats qui révèlent la violence et le côté très
très sombre de l’être humain et je n’ai aucune compétence pour disserter sur
cet aspect de la vie. Je n’en ai
d’ailleurs pas plus sur d’autres sujets que je choisis arbitrairement selon mon
humeur mais au moins je me fais plaisir.
Et puis revoilà bientôt l’été , les grandes vacances, et j’ai un sursaut de regain comme retraité
actif, profession difficile car on peut se laisser aller à regarder Roland-Garros,
puis la coupe du monde de football en Russie, et enfin le tour de France
cycliste. On arrive gaillardement à fin juillet avec ce programme qui ne gêne
personne. Pendant ce temps le gouvernement fait ce qu’il doit ou peut, les
syndicats continuent leurs grèves jusqu’au moment où leurs adhérents partiront
en train ou en avion en congés payés,
harassés de n’avoir pas travaillé et ennuyé les usagers et clients , et on préparera dans l’invective et la
furie les élections européennes dès la
rentrée d’octobre. Tout est donc en ordre. Mais j’ai décidé de m’y remettre, je
m’y suis mis : j’ai réécris sur le populisme et l’Europe. Tant pis pour
ceux qui ne m’aiment pas, ils ne sont pas obligés de me lire.
Je n’ai jamais
voté pour un parti dit populiste-le populisme est à l’ordre du jour comme vous
l’avez remarqué mais on ne sait pas
précisément ce qu’il contient -qu’il soit de droite , de gauche ou de nulle
part ,voire consumériste. J’étais trop jeune pour voter pour pierre
Poujade papetier de métier à la tête
d’un mouvement anti fiscal transformé politiquement pour sortir les sortants et
qui a réussi à avoir de très nombreux
députés en 1956, pour laisser ensuite la place à Monsieur (je précise car les
héritières se font concurrence )Jean -marie Le Pen, et à mon excellent
patron et maitre de stage Jean-Louis
Tixier-Vignancour qui recueillit plus de 5% des voix à l’élection
présidentielle de 1965,- ce qui mit en fureur et en ballotage le général de
Gaulle- et qui était un extraordinaire
avocat( défenseur notamment du général
Salan et de l’écrivain controversé mais
de talent Louis-Ferdinand Destouches dit Céline), un ténor du barreau lui, avec des valeurs de droite ancrées. Mais c’est
une autre histoire. Comme avocat j’ai défendu des commerçants et artisans qui
se battaient contre l’Etat déjà, la paperasse, l’administration
tatillonne, avec Gérard Nicoud fondateur
du Cid unati, qui fit un petit séjour en prison puis disparut de la scène
politique . C’était dans les années 1975-1980, je venais de prêter le serment
d’avocat. L’Europe n’était pas encore devenue l’union européenne telle qu’on la
connait. Je n’ai jamais non plus partagé les idées des admirateurs de Trotski ou
Mao, ni celles des idolâtres de l’Urss
avant de se repentir. Mais le mal était fait. Toutes ces lumières ou plutôt ces
bougies vacillantes ont cependant fait une belle carrière politique pour la
plupart, se sont allégrement trompées de
leur plein gré à leur insu ,mais donnent encore des leçons, et critiquent le
populisme qui est pour eux soit du racisme soit du fascisme n’ayons pas peur
des mots, et affublent ceux qui votent pour de tels partis d’ignorants, de
moins que rien, qu’il faut redresser - intellectuellement parlant car les camps
n’existent plus - et guider vers de vertes prairies et des
matins radieux. Les élites ne peuvent avoir tort selon elles, et elles
affirment que l’Europe libérale est globalement une réussite (Georges Marchais le
très ancien et très mort secrétaire général du PCF français qui a connu son
heure de gloire après 1981 voyait dans
l’Urss un bilan globalement positif ), et tous ceux qui disent le contraire n’y comprennent rien sauf si ce sont des fausses
nouvelles que le parlement a tenté de
définir avec la vérité, bon courage. On voit le résultat à travers les
élections qui ont lieu depuis quelques années : les citoyens enropéens
doivent être aveugles et sourds car soit
ils veulent quitter l’Europe, soit ils se replient vers leurs traditions et us
et coutumes, soit ils rejettent tous ceux
qui abordent leurs côtes et pénètrent leurs territoires, soit ils
veulent du changement en mettant au pouvoir des coalitions improbables. Faut-il
ne rien faire , feindre de ne rien comprendre ?.
Quand le
peuple ne suit plus , les élites auto-proclamées celles qui ont souvent la
garantie de l’emploi, la considération des autres, et un statut plutôt de privilégiés sans
responsabilité autre que celle qu’ils s’attribuent dans la théorie, ont
tendance à reprendre la formule de Berthold Brecht : « puisque le
peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple ». On a
n’a jamais autant parlé de populisme qui
veut dire dans la bouche des
commentateurs qui se croient éclairés , la négation de l’Europe libérale et du
marché, du bonheur grâce à l’austérité (relative d’ailleurs ) avec la baisse
nécessaire des dépenses publiques (réduction que j’approuve ) , l’accueil à bras
ouverts de tous les migrants ou
clandestins ce qui serait une chance ? ( à voir, l’affirmation se discute
ne serait ce que pour la culture, la religion , le vivre-ensemble dans un pays
laïque comme la France par exemple) , et la non fréquentation de dirigeants
soit décrétés fou (D.Trump) soit réputés autoritaire (V.Poutine) et donc
infréquentables selon les consciences
dites supérieures. Pendant ce temps , les
populistes réclament avec effronterie du pouvoir d’achat , le respect de la
loi, la protection des frontières, et le maintien de nos usages. Les guides
du peuple ne peuvent tolérer de telles demandes et admettre ce
dévoiement de leur idéal de vie, mœurs comprises, et n’ont de cesse de
critiquer ceux qui veulent du changement. Et pourtant le peuple a aussi du bon sens, a le droit
d’exiger ce qui lui parait bien et de rejeter toutes les extravagances et les
idéologies qui ont échoué. Il a le devoir de critiquer car c’est lui qui subit.
Dire cela n’est pas être extrême,
inconscient, ou irresponsable, et n’est pas incompatible avec une
démocratie et un état de droit. Certes
les argumentations radicales -il faut faire, y a qu’à- ne mènent généralement
pas loin, et décider sous le coup de l’émotion aboutit parfois à les remèdes
pire que le mal . Si les solutions étaient toutes faites et faciles à
mettre en œuvre - par exemple non limitatif, on prend tout aux riches on renvoie à la mer ceux que l’on ne veut
pas ; on rétablit la peine de mort pour les barbares ; on taxe untel ; on interdit le chômage
et autres idées encore plus
décoiffantes… - la vie serait un long
fleuve tranquille. On serait content de nos hommes et femmes politiques – les
députés du mouvement en marche se
plaignent de trop travailler, les pauvres exploités !- alors que les chômeurs
cherchent en vain du travail pour vivre dignement : cela c’est de la
réflexion populiste mais je me l’approprie. Nos syndicats au nombre rabougri
d’adhérents réels qui ont le culte de la
grève, ce qui est d’un moderne ! n’auraient plus à défiler et à déplorer
hypocritement les exactions des blacks blocs, puisqu’ils obtiendraient tout ce
qu’ils demandent…Mais cessons de rêver
et abordons les rivages quotidiens, car sous les pavés il y a la plage mais aussi des galets en surface.
Je suis
franc : je crois surtout en la nation, ce qui fait le rassemblement, la
cohésion sociale, notre force, faite de valeurs anciennes ou nouvelles,
d’éthique, d’efforts et de mérite, de réussite collective. Mais elle doit s’inclure dans l’union
européenne, non fédérale ou confédérale , qui aide et protège les nations,
doit être à leur disposition , ne se
substitue pas à elles, les défend et les aide. Il faut revenir à l’ambition des
fondateurs, l’italien Alcide De Gasperi, les français Robert Schuman et Jean
Monnet, l’allemand Konrad Adenauer. On
a intégré des Etats qui n’en avaient ni les moyens ni les fins, trop vite, et
c’est désormais pour assister à une fuite, ou à un repli. La technostructure de
la commission à Bruxelles a pris le pouvoir sur les politiques et impose ce qui
lui parait essentiel y compris dans la longueur de ceci, la largeur de cela, et
la couleur du tout. Elle décrète le bien.
Populiste
c’est aussi un joli nom camarade, aurait pu chanter Jean Ferrat.
Le populisme
c’est un type de discours et de courants
politiques qui fait appel aux intérêts du peuple et prône son recours. Héritier
d’Alexandre Herzen philosophe russe et
essayiste politique, mort à Paris en
1870, et de Nicolaï Tchernychevski écrivain et révolutionnaire russe mais surtout nihiliste mort en 1889 , le
populisme cherchait à instaurer un socialisme agraire en Russie par la
transformation des communautés rurales. C’était une bonne idée en Russie ,à
l’époque, mais je ne sais pas si le tsar et les grands propriétaires
approuvaient ! La révolution d’octobre 1917 gela le mot puis congela toute
espérance… Le temps a passé et dans les
années 1980 /1990 après la chute du mur de Berlin, le populisme réapparut
en changeant de nature et de contenu pour combattre les élites, les dirigeants
politiques quel qu’ils fussent en
particulier, et pour dénoncer l’Europe devenue
libérale et vaguement libertaire mais
asservie au marché et au grand capital avec des entreprises mondiales
dictant leurs lois y compris aux élus nationaux.
Désormais le
populisme se confond avec des partis plutôt
qualifiés de droite, ou extrême, voire anti système venant aussi de la
gauche ( mais la gauche ne peut jamais avoir tort pour ses militants, même dans ses erreurs), mouvements qui sont
contre tout ce qui existe mais qui se battent pour arriver au pouvoir et
gouverner. Ainsi en Italie inspiratrice du traité de Rome de 1957 créant la communauté économique européenne préfigurant l’union européenne , la ligue (ex. du nord) et le mouvement 5
étoiles de l’humoriste désormais écarté
Beppe Grillo par un fringant jeune moins drôle , se sont récemment associés pour appliquer leurs
solutions , et notamment remettre
l’Europe à sa place, qui doit cependant
lui donner les moyens de combattre tous les illégaux et migrants
sauvages. Nous allons voir ce que nous allons voir. Les pays du groupe de
Visegrad sont sur cette pente qui conduit à l’illibéralisme c’est-à-dire le
marché contrôlé dans un Etat fort et pragmatique qui écoute ses citoyens.
L’idéologie n’a plus sa place et les grandes théories politiques ou
économiques, voires morales des 19ème et 20 ème siècle, ne sont plus
en cour, ni en odeur de sainteté (surtout dans les pays laïcs) si je puis dire,
une religion en particulier étant cependant l’ennemie. Suivez mon regard vers l’orient
compliqué. Tandis que les extrémistes ou
nationalistes ou insoumis de tout poil engrangent les voix en France, Autriche,
Allemagne et ailleurs, dirigent des collectivités publiques donc recherchent la
respectabilité et la banalité , pèsent au niveau national et se disent prêtes à
prendre et exercer le pouvoir. Les peuples ne crient pas vraiment au
loup : ils ont tout essayé et sont fatigués. Pourquoi ne pas revenir à nos
habitudes, nos us et coutumes séculaires, nos spécificités qui ont fait leurs preuves, disent ceux que
l’on appelle des populistes ? Le Brexit a frappé les esprits même si le
vieux pays doute et les anglais ont toujours un pied dedans et un
pied derrière ou à celui des autres si
j’ose cette image, et les « exit » font leur chemin de tentation
dans les réflexions un peu partout, tandis que l’Espagne celle de don
Quichotte et des conquistadors se déchire. Attention Europe, il y a danger. Il
faut qu’elle se ressaisisse, qu’elle devienne plus forte en écoutant les
peuples dirigés par les nations, et que
de technocratique elle redevienne aux services des citoyens qui expriment des
besoins et des désirs, en admettant qu’il y a une réalité incontournable, et
une puissance à construire dans l’intérêt général européen , et pas
mondial c’est-à-dire pour la planète
entière. Il n’est pas interdit de penser aussi à soi.
Les donneurs
d’ordre sont les citoyens à travers leurs représentants élus qui doivent
accepter que leurs mandants ne partagent
pas leurs conseils avisés et désintéressés,
cela va sans dire. Mais l’épisode du
référendum de 2005 sur l’Europe qui a fait l’objet d’un non franc et massif en France notamment et qui
s’est transformé en fait et en
droit en oui en 2008 n’a pas arrangé la
réputation des élites. Celles-ci devraient se regarder dans la glace car elles
sont à l’origine du populisme actuel. La confiance se mérite .
Le populisme
est-il conciliable avec la démocratie qui est le gouvernement du peuple pour et
par le peuple ? C’est la grande question. J’écarte la démocratie directe
que certains prônent, avec les débats permanents, les votes collaboratifs sur
tout sujet à main levée, des discussions sans fin, et aucune responsabilité
puisque les élus n’ont pas à exister, et qu’il
ne faut plus d’intermédiaires. Utopie quand tu nous tiens ! La
philosophe Madame Chantal Delsol a
répondu dans le Figaro du 1er juin 2018 page16
débats : « une partie de nos élites ne croient plus à la
démocratie en raison précisément des préférences à leurs yeux inacceptables des
peuples ». Fermez le ban et sonnez le tocsin car c’est grave docteur.
C’est le retour de la « trahison des élites » comme l’a
écrit en 1927 julien Benda figure de la
gauche anti fasciste qui reprochait aux intellectuels d’adopter des passions politiques, ce qui ne
nous rajeunit pas .Antoine Compagnon membre du collège de France s’est demandé
en 2013 s’il fallait ressusciter Julien Benda ? Et ce n’est pas une «
fake news », pour parler le langage à la mode. Mme Delsol poursuit :
« il apparait clairement que l’euroscepticisme est la conséquence de
l’illibéralisme : l’Europe est fustigée parce que trop libérale. D’où la
surprise : les peuples refusent- ils
donc d’être libres ? D’où la question angoissée des élites de nos pays : faudra-t-il
donc les forcer à être libres ? , selon le mot d’ordre de Lénine
effaçant ainsi la démocratie ? ».
L’autorité
de l’Etat, le périmètre de celui-ci et
ses interventions, la sécurité au sens large,
la liberté de croire ou non, l’exemplarité dans tous les domaines, du
travail et moins d’assistanat, une justice à rénover, l’identité des peuples face à l’immigration…sont
aussi au centre du débat pour les populistes. Si la démocratie est remise en
question que propose t- on pour la remplacer : un régime
autoritaire ? des textes liberticides dans l’intérêt de tous ? big
brother (qui existe déjà, voir la protection des données
personnelles) ?, un régime sui
generis qui n’a pas de précédent ? rien de précis dans le cadre cependant
d’élections libres, de contre pouvoirs,dans un état de droit ? En
conservant la tolérance, la solidarité, sans crier sans arrêt au fascisme, au
racisme et à la discrimination ce qui commence à lasser. Ce que semble vouloir les populistes c’est
que l’on tienne compte de la réalité, de leur avis, de leurs préférences et de
ne pas poser comme principe que le progrès implique des solutions basées sur
l’argent, désincarnées, uniformes, lointaines et prétendues universelles. Le progressisme n’est pas de céder à toutes
les minorités, d’accabler ceux qui ne pensent pas comme les élites et ne sont pas hyper branchés, qui vivent aussi
dans les zones rurales comme leur père et grand père ce qui n’est pas honteux,
qui croient au travail et se méfient quelque peu des technologies avancées qui
veulent remplacer l’homme, qui ont
besoin de services publics et être égaux des autres en matière de santé,
transport, téléphonie, loisirs, et droits sociaux en général… et qui veulent
vivre comme des citoyens libres de leurs choix sans se sentir visés à longueur
de temps par des reproches implicites. Le progrès reste donc à réinventer et le
progressisme n’a pas de signification, pour eux. En revanche ils adhèrent au
bon sens car ils ont constaté qu’à peu près toutes les idéologies ont coulé et qu’on ne pourra pas faire plus mal.
Changeons donc de discours et surtout de pratique. Certes cela ne plait pas à
l’infime minorité qui se croit le sel de la terre et le guide suprême. Mais force est de conclure en regardant le
monde que rien n’est parfait et qu’il y
a des remises en cause qui doivent être faites d’urgence.
Si les
peuples n’existaient pas il faudrait les inventer. On peut être moderne tout en
appartenant à l’ancien monde qui a lancé des starts- up après 1945 qui ont
plutôt donné de la croissance .
En 2019 il y
aura donc des élections européennes et les populistes et ceux qui ne savent pas
qu’ils le sont , voteront. A bas la politique politicienne, continuons à
dégager ceux qui cherchent à se recaser
après avoir été battus par des candidats venus de nulle part, ou ceux qui se
souhaitent une retraite heureuse et
lucrative dans les palais dorés, sans
expérience particulière ou non attachés à un territoire ,une commune ou une
région, sans ou avec compétences avérées. Car on peut être bardé de diplômes, être connu et échouer,
ce n’est pas incompatible on l’a vu, mais on ne donnera aucun nom. N’élisons
pas non plus des jeunes dont les dents rayent le parquet et qui n’ont qu’une qualité : être du
nouveau monde Un élu doit rendre compte et être près de l’électeur : c’est
le minimum. Mais il faudra bien voter pour quelques uns car l’abstention c’est
un piège à « cons »pour reprendre une formule peu élégante. En 2019 il est prévu un scrutin de liste
nationale et déjà chaque parti est à la recherche de la perle rare qui assurera
le succès. Mais on connait la pratique : les têtes de liste se font élire
puis démissionnent pour mieux car aller
voter à main levée à Bruxelles ou Strasbourg n’est pas très attrayant -pensent
ils à tort- et on risque la tendinite. C’est le suivant de liste ,obscur inconnu qui prend la place, et l’électeur est
non seulement floué, mais privé d’un contact qui aurait pu lui servir. La
politique européenne est une chose trop sérieuse et déterminante pour notre
avenir pour qu’on puisse la confier à des élus
blasés issus de tractations et de
renvoi d’ascenseur. C’est ce que devraient penser les populistes, ceux que je
rencontre dans ma petite campagne rurale
me le disent. Eux qui connaissent la politique de la PAC notamment, ou qui
reçoivent des subventions de l’union européenne pour divers projets, notamment
dans les collectivités locales.
Continuons à
protéger les espèces rares, ce qui fera plaisir à M.Hulot,et n’envoyons pas au
parlement européen des hommes et des femmes qui seront fatigués par des
déplacements en première classe pour aller fabriquer les directives qui nous
accablent, et les règlements qui nous entravent. L’Europe a besoin d’élus convaincus de
l’utilité d’une action collective des 28 pays moins celui ou ceux qui vont
sortir. Elle ne peut être faite de gruyère avec des trous (d’ailleurs la Suisse
n’y est pas) ni d’une caserne entourée de barbelés qui s’oppose à tout
conquérant par définition barbare. L’union européenne doit être forte sur ses
valeurs éthiques, son histoire et sa
vision collective, outre son système économique et social, et doit pouvoir
faire front quand un pays même ami ,les USA par exemple , sanctionne nos
entreprises qui commercent dans des pays
boycottés par l’oncle sam. L’Amérique
d’abord dit le président Trump.
Répondons oui, comme l’Europe d’abord
qui ne doit pas épouser les a priori et les querelles des autres, seraient ils
nos alliés et nos amis.
En 2019
votons pour l’Europe en écartant ceux qui n’en veulent pas mais se battent pour
s’y faire élire (contradiction quand tu nous tiens) ! Le populisme doit se
confondre avec la démocratie, qui est ancrée dans le réel et l’intérêt général.
Le reste n’est qu’ambitions personnelles et on peut en dispenser ceux qui comme
M.Mélenchon pratiquent l’hologramme – je les appelle des hologrammistes- et qui
ne seront que des élus virtuels, donc sans consistance ou vraies
convictions, ni intérêt.