Pour
que l’avenir tienne compte du passé.
par Christian FREMAUX.
La mémoire
des grands évènements tragiques est un devoir envers ceux qui se sont sacrifiés
pour que les autres vivent, et permet aux générations qui suivent de prendre
les bonnes décisions soit pour éviter
que les mêmes causes produisent les mêmes effets soit parce que on peut
anticiper et prendre des mesures préventives
pour atténuer autant que faire se peut les conséquences d’une crise inédite
et grave, qu’elle soit militaire, économique, sociale, ou sanitaire, voire
climatique ou qui réunit tous les inconvénients en même temps, personne
ne pouvant faire des prévisions à ce
sujet. L’avenir est donc écrit au présent et il appartient aux responsables
dans tout domaine car les politiques n’ont pas la science infuse et l’Etat ne
peut tout prévoir, de ne pas baisser les bras et de mettre en place ce qui pourra
être utile plus tard quand les circonstances l’exigeront.
L’union sacrée des citoyens fait la force
chacun agissant à son niveau avec ses moyens. Les générations nées après la 2
ème guerre mondiale qui au mieux ont entendu leurs grands- parents parler de la
1ère et des crises militaires, financières ou sociales entre 1919 et 1940,
n’ont pas été habituées à des bouleversements majeurs et c’est tant mieux. Ceux
qui ont connu les horreurs de 1940-45, les déportations et la souffrance se taisent
et sont de moins en moins nombreux : on les honore mais leurs malheurs
sont loins pour les plus jeunes. Sauf exception pour leurs parents qui ont
participé aux guerres d’indépendance et qui n’en racontent pas grand-chose par
pudeur et parce qu’il faut tourner la page sans l’effacer.
Les papy
boomers sont désormais à la retraite et ils ont vécu les trente glorieuses,
avec la société de consommation qu’ils croyaient installée pour toujours. Mai
68 a libéré les esprits et les mœurs en interdisant d’interdire, et a conféré
plus de droits individuels que de devoirs collectifs. Notre société est devenue
égoïste chacun se repliant sur ses intérêts, voire sur sa communauté. La nation
s’est vidée de sa substance et n’a plus de réel sens pour certains. La liberté
individuelle prime toute autre considération.
On croyait la paix installée ad vitam aeternam dans notre démocratie
malgré les exigences sociales ou environnementales ou participatives, et les
soubresauts guerriers partout dans le monde.
Et puis arrive
une crise qui devient rapidement mondiale, qui est une guerre sanitaire comme
l’a qualifiée le président de la république avec un ennemi invisible mais qui
fait des morts, et agresse notre modèle républicain, nos structures, nos
comportements, et interroge notre civisme. On est sidéré et perdu, avec des
polémiques confondantes.
L’Etat
providence matiné de mondialisation se bat, résiste mais il a du
mal : on voit nos insuffisances et l’ennemi se propage. Chacun doit
s’engager comme il le peut. Les plus
anciens qui en ont vu d’autres savent ce que c’est que se confiner, ne pas
parler pour rien, ne rien gâcher, d’obéir aux recommandations et à la loi, de
patienter, et de ne jamais cesser d’espérer car il y a toujours une fin et une
victoire. Nos contraintes doivent être appliquées volontairement avec le
sourire, en applaudissant ceux qui sont au front en première ligne. Au lieu
d’armes nous avons comme moyens un comportement civique exemplaire et la
solidarité, avec la confiance dans les autres.
Comme nos
ainés nous n’aurons pas l’occasion d’être distingués au champ d’honneur,
heureusement. Mais sur le champ de paix civile bien que bouleversé nous devons
être à la hauteur. Cela ne peut s’oublier.
P.S : Ce
texte est destiné à la publication de l’association Le Souvenir Français -qui
conserve la mémoire de tous les combattants morts pour la France- du 17 ème
arrondissement de paris présidée par Michel Terrioux 11 rue Guersant paris 17ème,
adhésion annuelle de 10 euros minimum. La devise de l’association nationale
est : « à nous le souvenir à eux l’immortalité ». Tout est
dit.
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